Chaque hiver, l’envie de se blottir près d’un feu crépitant devient irrésistible. C’est un moment réconfortant après une longue journée dans le froid. Cependant, il est essentiel de savoir quels matériaux éviter pour assurer la sécurité et la longévité de votre poêle à bois ou de votre cheminée. Brûler certains éléments peut non seulement endommager votre équipement, mais également mettre en danger votre santé et celle de votre famille.
Sommaire
Bois humide
Il peut sembler évident que les bûches humides ne sont pas idéales pour brûler, mais nombreuses sont les personnes qui sous-estiment les risques associés. Le bois humide contient beaucoup de moisissures et de champignons, ce qui produit plus de fumée et crée du créosote dans votre conduit de cheminée. Cela augmente fortement le risque d’incendie de cheminée.
De plus, le bois humide brûle mal, produisant moins de chaleur et plus de pollution. Il est donc toujours préférable de s’assurer que votre bois a été correctement séché pendant au moins six mois avant de l’utiliser.
Bois traité/peint
Le bois traité chimiquement, comme le bois des palettes, des meubles anciens ou des structures en plein air, ne doit jamais être brûlé dans un poêle ou une cheminée domestique. Les produits chimiques utilisés pour traiter ce bois peuvent émettre des fumées toxiques quand ils sont brûlés.
De même, le bois peint dégage des composés volatils organiques (COV) nocifs. Ces substances polluent l’air intérieur et extérieur, compromettant la qualité de l’air respiré par vous et vos proches.
Pour plus d’informations sur les matériaux à éviter, découvrez les choses qu’il ne faut SURTOUT PAS brûler dans un poêle à bois.
Bois résineux (sapin, épicéa, pin)
Les bois résineux comme le sapin, l’épicéa ou le pin contiennent de grandes quantités de résine. Quand ils brûlent, ils éclatent souvent et produisent beaucoup plus de créosote comparé aux bois feuillus comme le chêne ou le hêtre.
La créosote est une substance goudronneuse qui se dépose sur les parois de votre cheminée, posant un grave risque d’incendie. Il est recommandé de limiter l’usage des bois résineux uniquement à un allume-feu occasionnel et de privilégier les bois durs pour un feu de longue durée et plus sûr.
Plastique
Brûler du plastique n’est absolument jamais une bonne idée. Les plastiques libèrent une gamme de produits chimiques toxiques lorsqu’ils sont brûlés, notamment des dioxines – connues pour être cancérigènes. Inhaler ces vapeurs peut causer des problèmes respiratoires graves et contribuer à la pollution de l’environnement.
Même les petits objets en plastique, comme les emballages alimentaires ou les crayons cassés, doivent être évités. Ils pourraient laisser des résidus plastique fondus, endommageant ainsi la structure interne de votre poêle ou cheminée.
Papier/carton imprimé
Si jeter des journaux, des magazines, ou des cartons dans la cheminée semble pratique pour démarrer un feu, c’est loin d’être conseillé. L’encre utilisée pour imprimer peut contenir des métaux lourds et d’autres composants toxiques. En brûlant, ces substances seront libérées dans l’air.
Optez plutôt pour des petits morceaux de papier non imprimé ou du carton non traité pour allumer votre feu. Assurez-vous qu’ils soient exempts d’éléments métalliques tels que les agrafes.
Bois flotté
Le bois flotté, récupéré le long des plages, semble souvent parfait pour alimenter un feu. Pourtant, il absorbe généralement beaucoup de sel à cause de son exposition à l’eau de mer. Lorsque vous brûlez du bois flotté, le sel contenu dans le bois devient corrosif et accélère la détérioration de votre cheminée ou de votre poêle.
Par ailleurs, la combustion du bois mariné au sel génère des produits chimiques dangereux comme les dioxines. Il est donc prudent de garder le bois flotté éloigné de votre foyer.
Bois de récupération
Le bois de récupération peut dériver de diverses sources inconnues. Souvent, il pourrait avoir été traité avec des conservateurs, colorants ou autres substances chimiques dangereuses. Utiliser ce type de bois contribue à la libération indésirable de ces agents dans l’air intérieur comme extérieur.
S’il vous arrive d’avoir du bois de chantier excédentaire ou des pièces provenant d’anciennes constructions, pensez à vérifier s’il y a des traitements particuliers avant de les brûler. Sinon, destinez-les plutôt au recyclage approprié.
Produits chimiques/accélérateurs de feu
Les produits chimiques et accélérateurs de feu peuvent sembler efficaces pour initier rapidement un feu, mais ils présentent des dangers trop importants. Non seulement ils augmentent les chances de départ de feu incontrôlé mais ils libèrent aussi des vapeurs toxiques inévitables qui nuisent à la santé.
Préférez un démarrage naturel du feu utilisant des allume-feu écologiques fabriqués à base de sciure compressée et de cire. C’est une option sûre et respectueuse de l’environnement à considérer sérieusement.
Vêtements/tissus
À première vue, brûler des vieux vêtements ou tissus pourrait paraître une solution simple d’éliminer des déchets encombrants. Cependant, ce geste comporte plusieurs risques. Les tissus synthétiques, en particulier, libèrent des gaz toxiques tout en laissant des résidus dans le foyer de combustion.
D’ailleurs, les fibres naturelles comme le coton ou la laine peuvent également produire des cendres volatiles saturant l’air ambiant et rendant difficile la ventilation correcte de votre cheminée.
Contreplaqué/panneaux composites
Le contreplaqué et les panneaux composites (comme le MDF ou l’OSB) contiennent souvent des colles à base de formaldéhyde et d’autres produits chimiques. Brûler ces matériaux n’est pas sans conséquence : en se décomposant sous la chaleur, ces substances libèrent des gaz nocifs et polluent gravement l’environnement extérieur et l’air intérieur.
L’utilisation de telles planches dans un poêle ou une cheminée peut sérieusement compromettre la durabilité et la sécurité de ces dispositifs par l’accumulation de dépôts acides et de particules.