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« Grande purge botanique » : Des noms de plantes et champignons racistes vont être rebaptisés

par Clem
Nom plante raciste

Le monde de la botanique est sur le point de vivre une transformation majeure. Lors du 20ème Congrès International de Botanique à Madrid, les experts ont voté en faveur de la modification des noms de plus de 200 espèces végétales, notamment les algues et champignons, dont certains termes sont jugés racistes.

Une décision historique au cœur de la botanique

L’importance des termes discriminatoires

Dans le domaine de la nomenclature botanique, des termes comme « caffra » ont historiquement été utilisés de manière péjorative envers les populations noires. Ce terme, qui trouve son origine au temps des navigateurs portugais, a été employé pour désigner certaines populations africaines en référence à leur couleur de peau. Avec cette nouvelle mesure, adoptée par une majorité de plus de 60%, la communauté scientifique souhaite effacer ces traces de discrimination de l’histoire naturelle.

Les plantes concernées par ce changement

Parmi les plantes concernées, on trouve :

  • Erythrine caffra, qui sera rebaptisée Erythrine affra
  • Protea caffra, qui deviendra Protea affra
  • Dovyalis caffra, renommée Dovyalis affra

Ces modifications visent à éradiquer les descriptions blessantes dans les sciences botaniques tout en créant une atmosphère plus inclusive et respectueuse.

Des implications complexes mais nécessaires

Les défis rencontrés par les scientifiques

Cette avancée n’a pas été sans opposition. Certains membres de la communauté scientifique s’inquiètent des répercussions, tant juridiques que pratiques, de ces changements de noms. La biologiste Alina Freire-Fierro de Cotopaxi Technique a mis en avant des problèmes potentiels, soulignant que ces modifications pourraient causer une confusion non seulement dans le secteur botanique, mais aussi dans d’autres domaines interconnectés tels que l’informatique et le droit.

Une mesure audacieuse mais divisive

Malgré ces inquiétudes, Gideon Smith et Estrela Figueiredo de l’Université Nelson Mandela en Afrique du Sud, qui ont initié cette proposition, se réjouissent de voir que plus de 60% de la communauté botanique mondiale soutient cette démarche. Selon eux, cette action est essentielle pour tourner la page d’un passé imprégné par des préjugés raciaux et pour avancer vers une représentation équitable des connaissances scientifiques.

L’avenir de la nomenclature botanique

Vers un langage universel et inclusif

Avec l’adoption de ces nouvelles dénominations, il est attendu que la communauté internationale de la botanique embrasse un langage plus neutre et rassembleur. L’abolition des appellations dérangeantes représente une étape cruciale pour créer une science qui respecte toutes les cultures et histoires.

La continuité de la recherche malgré les obstacles

Il sera essentiel pour les chercheurs de mener des efforts coordonnés afin d’assurer une transition en douceur. Les manuels, bases de données, et publications devront être méticuleusement mises à jour pour refléter ces changements sans perturber les travaux en cours.

Bien que cette initiative ait suscité des débats passionnés et des préoccupations logistiques, elle symbolise surtout une reconnaissance collective de la nécessité d’un discours inclusif dans les sciences naturelles. Au-delà des enjeux techniques, cet effort vise à dessiner un futur où la terminologie scientifique est non seulement précise mais aussi exempte de toute forme de discrimination.

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