Accueil Jardin Pourquoi certains figuiers donnent deux récoltes par an tandis que d’autres ne produisent rien du tout ?

Pourquoi certains figuiers donnent deux récoltes par an tandis que d’autres ne produisent rien du tout ?

par Jeanne Miquet
figue mure sous le soleil

Le figuier intrigue souvent les passionnés de jardinage par ses comportements parfois imprévisibles. Il arrive qu’un arbre donne en abondance à deux reprises chaque année, tandis que d’autres pieds ne produisent rien, même après plusieurs saisons. Pour comprendre ce phénomène, il faut explorer l’univers des variétés de figuier, scruter l’impact du climat, du sol et du stress hydrique, sans négliger l’âge du figuier ni la spécificité de ses bourgeons végétatifs et fructifères. Découvrons ensemble les différences déterminantes pour obtenir un figuier véritablement productif au jardin.

Quel rôle joue la variété de figuier dans la fréquence des récoltes ?

Chaque variété de figuier possède ses propres particularités, notamment quant à la floraison et à la capacité de produire une ou deux récoltes annuelles. Comprendre ces distinctions est essentiel pour faire le bon choix lors de la plantation au jardin.

On distingue principalement deux types : les figuiers bifères et les figuiers unifères. Les premiers, très prisés des jardiniers gourmands, peuvent offrir une double récolte chaque année si toutes les conditions sont réunies. Quant aux seconds, ils ne donnent qu’une seule vague de fruits, généralement plus concentrée mais pas forcément moins généreuse en quantité.

En quoi un figuier bifère diffère-t-il d’un figuier unifère ?

Un figuier bifère porte des fruits deux fois par an : d’abord au début de l’été, puis à nouveau en fin d’été ou en automne. Cette caractéristique s’explique par la présence de deux types de bourgeons sur le bois âgé d’un an ou plus. Certains bourgeons fructifères, bien exposés, déclenchent la première vague de « figues fleurs », tandis que d’autres profitent de la chaleur estivale pour former la deuxième génération de figues d’automne. Chez d’autres espèces fruitières, comme la courgette, reconnaître précisément les différences entre fleurs mâles et femelles, ainsi que favoriser la pollinisation, permet aussi d’améliorer significativement la production de légumes. À ce titre, il peut être intéressant de découvrir comment distinguer une fleur de courgette mâle ou femelle et optimiser la pollinisation pour favoriser l’abondance au potager.

À l’inverse, le figuier unifère n’a qu’une seule phase de production annuelle. Ces arbres misent tout sur la floraison printanière, donnant des fruits à maturité vers la fin de l’été. De nombreux figuiers méditerranéens classiques suivent ce schéma unifère.

Comment choisir la bonne variété pour optimiser la récolte ?

Le choix variétal demeure décisif pour assurer une production régulière. Parmi les figuiers bifères, citons ‘Goutte d’or’ ou ‘Madeleine des Deux Saisons’, reconnus pour offrir des fruits sur deux périodes distinctes. À l’opposé, des variétés robustes comme la ‘Noire de Caromb’ séduisent par leur unique récolte tardive, idéale dans certaines régions où la douceur automnale favorise la maturation.

Il convient donc d’associer la variété de figuier au contexte local, en tenant compte de l’exposition, du climat et de la durée de saison chaude disponible. Ce choix judicieux évite les frustrations liées aux figuiers improductifs saison après saison.

Influence du climat et de l’exposition sur la production des figuiers

L’environnement immédiat influe fortement sur la vitalité du figuier, conditionnant sa capacité à traverser l’hiver, à former des bourgeons robustes et, finalement, à porter des fruits. Une mauvaise position, un excès d’humidité ou un gel sévère peuvent anéantir les espoirs de récolte même chez les meilleures variétés.

Pour maximiser la production des figuiers, il s’avère crucial de veiller non seulement à la variété, mais aussi à l’emplacement choisi pour cet arbre fruitier exigeant, notamment en matière d’exposition et de protection contre le vent.

Le climat local limite-t-il la récolte du figuier ?

Si le figuier peut survivre dans de nombreuses régions françaises, il ne fructifie abondamment que dans les zones bénéficiant d’hivers doux et d’étés bien ensoleillés. En cas de froid intense pendant le repos hivernal, les jeunes bourgeons (végétatif ou fructifère) risquent de geler, compromettant ainsi la future récolte.

Dans les secteurs trop humides ou lorsque le printemps tarde, la deuxième vague de fruits peut rester bloquée à l’état embryonnaire. On observe fréquemment que les figuiers bifères ne réussissent pas leur seconde fructification hors du Sud-Est ou du littoral atlantique, où le climat reste propice.

Quelle exposition privilégier pour stimuler la fructification ?

Une bonne exposition change tout pour la fructification. Installer son figuier plein sud garantit une lumière abondante, facteur clé pour le développement des jeunes pousses et des bourgeons fructifères. Même en climat tempéré, placer un figuier contre un mur exposé au soleil démultiplie ses chances de produire généreusement.

À l’abri du vent, sur un sol léger et drainant, le figuier exprime pleinement son potentiel. Dans les espaces ombragés ou mal drainés, on constate souvent une croissance lente, peu de floraison et une absence de récolte tangible, même après plusieurs années d’attente.

Quels autres facteurs expliquent le manque ou l’abondance de récoltes chez les figuiers ?

Au-delà de la génétique et du climat, l’âge du figuier, la pauvreté du sol ou encore la gestion du stress hydrique figurent parmi les principales raisons expliquant la disparité entre les arbres productifs et ceux qui peinent à donner des fruits.

Même en présence d’une pollinisation adéquate pour les rares variétés femelles dites « sauvageonnes », ces facteurs déterminent l’efficience des récoltes année après année. Un suivi attentif de chacun de ces éléments s’impose donc pour garantir des résultats.

L’âge du figuier conditionne-t-il la récolte ?

Un jeune figuier prend le temps de s’installer. Selon la variété et le mode de multiplication, il faut parfois attendre 3 à 5 ans avant de voir apparaître les premières figues. Au-delà de dix ans, la maturité physiologique permet d’assurer des récoltes régulières, sous réserve de conditions optimales.

Les arbres très âgés, en revanche, peuvent montrer un essoufflement, surtout si la taille n’a pas été conduite pour régénérer les vieux rameaux. Une action simple consiste à supprimer une branche ancienne afin de favoriser l’apparition de jeunes pousses fructifères et relancer la production.

Stress hydrique, sol et fertilité influent-ils sur les rendements ?

L’eau est essentielle, particulièrement lors de la formation des fruits. Une sécheresse brutale durant l’été stoppe net la maturation ; c’est le fameux stress hydrique, source fréquente de figues avortées ou rachitiques. À l’opposé, un excès d’eau asphyxie les racines, entraînant des pertes de feuilles et de bourgeons actifs.

Le sol doit être léger mais suffisamment fertile. Si la pauvreté du sol empêche le figuier de subvenir à ses besoins nutritionnels, la floraison ralentit et les fruits se font rares voire absents. Un apport de compost mûr chaque printemps dynamise la vie du sol et stimule la production de l’arbre.

  • Sélectionner des variétés adaptées au climat local pour optimiser la production.
  • Choisir un emplacement chaud et bien exposé, protégé du vent, pour favoriser la fructification.
  • Arroser régulièrement lors des étés secs, tout en évitant l’excès d’eau stagnante pour prévenir le stress hydrique.
  • Améliorer la qualité du sol par des apports organiques judicieusement répartis chaque année.
  • Être patient avec les jeunes arbres jusqu’à leur pleine maturité pour profiter pleinement de leurs récoltes.

Pourquoi certains figuiers exhibent-ils deux récoltes quand d’autres demeurent inféconds ?

Diverses variables interagissent pour expliquer ces écarts. D’abord, la nature bifère ou unifère du figuier façonne le nombre de récoltes envisageables. Ensuite, le climat et l’exposition gouvernent la vigueur des bourgeons fructifères : de mauvaises conditions environnementales brident ce cycle naturel.

S’ajoutent les problématiques de stress hydrique, de pauvreté du sol ou d’âge inadéquat, qui réduisent drastiquement le potentiel de récolte en l’absence d’observation attentive et d’intervention raisonnée. Observer l’évolution au fil des saisons, ajuster l’entretien et adapter les pratiques culturales font toute la différence pour récolter un figuier généreux, année après année.

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