Accueil Jardin Pourquoi vos pots de citronnelle ne font absolument rien contre les moustiques… et quelle plante bien plus discrète les repousse vraiment ?

Pourquoi vos pots de citronnelle ne font absolument rien contre les moustiques… et quelle plante bien plus discrète les repousse vraiment ?

par Jeanne Miquet
citronnelle moustique

Qui n’a jamais installé de grands pots de citronnelle sur sa terrasse dans l’espoir de profiter d’un été paisible, loin des nuisances des moustiques ? Cette plante star des soirées estivales promet monts et merveilles grâce à sa fameuse odeur citronnée. Pourtant, chaque année, beaucoup découvrent, non sans agacement, que les moustiques rôdent toujours autour des verres et des barbecues. Il est temps d’analyser en détail pourquoi la citronnelle déçoit si souvent face à ces envahisseurs, et surtout, quelle plante méconnue offre une efficacité bluffante pour repousser ces insectes indésirables.

Pourquoi la citronnelle n’est pas le rempart qu’on imagine contre les moustiques

La réputation de la citronnelle repose essentiellement sur l’association de son parfum avec l’idée de protection anti-moustique. Son odeur citronnée a effectivement un effet répulsif dans certaines conditions précises, mais les pots de citronnelle du commerce sont-ils réellement à la hauteur de cette promesse ? Examinons ce mythe de plus près à la lumière des expériences de terrain et des études récentes.

Dans la plupart des cas, un pot posé à proximité n’empêche en rien les attaques nocturnes. Les moustiques semblent ignorer la plante dès lors qu’elle reste intacte ou qu’aucune brise ne diffuse ses composés volatils. La croyance populaire autour de la citronnelle persiste pourtant, révélant un fossé entre espérance et réalité. Ce constat amène un nombre croissant de passionnés de jardinage écologique à rechercher des alternatives bien plus efficaces.

Quel est le vrai pouvoir répulsif de la citronnelle ?

Quelle différence entre la plante et l’huile essentielle ?

S’il existe une confusion majeure, elle réside dans la distinction entre la plante vivante (Cymbopogon citratus) et l’huile essentielle extraite de ses tiges fraîches. L’huile essentielle de citronnelle concentre massivement certains principes actifs, comme le géraniol et le citronellal, qui perturbent le système olfactif des moustiques lorsqu’ils flottent fortement dans l’air.

En revanche, un simple pot de citronnelle produit généralement trop peu de composés volatils pour gêner efficacement les insectes, sauf si on froisse régulièrement les feuilles, ce que peu de personnes pensent à faire durant leur repas. Il s’agit donc là d’une nuance fondamentale : l’efficacité des plantes dépend énormément de leur mode d’utilisation.

L’aération extérieure réduit-elle l’efficacité des pots ?

Une plante de citronnelle installée à l’extérieur se trouve soumise à une dilution constante de ses arômes par le vent et l’espace ouvert. Même un léger courant d’air suffit à dissiper rapidement l’odeur citronnée, réduisant encore davantage l’effet répulsif. De fait, une expérimentation menée en climat réel révèle que les pots seuls ne créent pas de « bulle » protectrice.

Pour obtenir un effet notable, il faudrait couvrir une très grande surface et renouveler en continu l’émission d’huiles essentielles, ce qui rend l’utilisation domestique classique inadaptée. Voilà pourquoi malgré la popularité de la citronnelle, rares sont ceux qui notent une réelle différence après en avoir disposé plusieurs pots autour de leur salon de jardin.

Les limites ignorées de l’efficacité des plantes répulsives classiques

Au fil des années, diverses autres plantes ont été proposées comme solutions naturelles antimosquitos : pélargonium à senteur citron, mélisse citronnelle, basilic, lavande ou thym citronné. Toutes partagent une propriété aromatique commune, censée nuire au flair affûté des moustiques adultes. Selon les passionnés de jardinage, il peut être intéressant de découvrir comment certaines espèces comme le géranium peuvent devenir de véritables atouts, parmi les 3 plantes anti-moustiques les plus efficaces à cultiver près de sa terrasse, selon l’avis d’experts et de retours d’expérience récents.

La réponse varie selon la concentration des substances actives libérées, et surtout leur présence nette dans l’environnement immédiat. Les recherches démontrent que très peu de plantes dégagent spontanément assez de molécules odorantes pour décourager l’approche des moustiques sur une terrasse dégagée. C’est pourquoi les dispositifs combinant forte diffusion d’huile essentielle restent supérieurs aux simples plantations en pot en termes d’efficacité pratique.

Quelles alternatives à la citronnelle pour éloigner les moustiques naturellement ?

Quelle plante discrète repousse vraiment les moustiques ?

L’aspect le plus surprenant vient peut-être du fait que de nombreuses variétés sous-estimées surpassent la fameuse citronnelle en efficacité. Parmi les mieux placées figure la tanaisie (Tanacetum vulgare). Discrète, rustique et facile à cultiver, cette plante libère naturellement une odeur puissante – mélange de camphre et d’aromates sauvages – redoutée des insectes piqueurs.

Des tests montrent que quelques pieds de tanaisie bien exposés protègent localement des moustiques tout en enrichissant la biodiversité du jardin. Nichée en bordure ou glissée dans des massifs décoratifs, la tanaisie agit comme un bouclier végétal. D’autres alliées efficaces incluent la nepeta (herbe-aux-chats), le basilic sacré (tulsi) ou la menthe poivrée, toutes reconnues pour leurs qualités répulsives.

Comment maximiser l’efficacité de ces alternatives ?

Pour renforcer l’effet répulsif de la tanaisie ou des herbes aromatiques citées, le secret réside dans une plantation dense et variée autour des zones à protéger. Associez plusieurs espèces aromatiques, entretenez-les en pinçant régulièrement les extrémités pour libérer les composés actifs, et pensez à poser des bouquets frais sur la table lors des pique-niques extérieurs.

Le choix des plantes doit aussi tenir compte de la tolérance aux insecticides chimiques courants. Certaines, comme la tanaisie, participent à limiter naturellement la prolifération de ravageurs au potager, tout en épargnant les pollinisateurs utiles. Voici quelques exemples de combinaisons naturelles à tester :

  • Tanaisie + menthe poivrée autour des assises extérieures
  • Nepeta + lavande en bordure de plate-bande
  • Mélisse citronnelle à côté des fenêtres et portes
  • Pélargonium à senteur citron en jardinière mobile

Conseils pratiques pour créer un espace extérieur naturellement protégé

Quels gestes adoptent les jardiniers chevronnés ?

De nombreux adeptes du jardinage écologique renforcent leur dispositif anti-moustiques sans recourir aux insecticides chimiques. Ils multiplient les sources d’odeurs dérangeantes pour les moustiques en associant différentes essences autour des principaux lieux de vie. Par exemple, planter de la tanaisie à côté des allées et de la mélisse citronnelle près de la porte augmente sensiblement la tranquillité d’un coin-repas.

Le soir venu, déposer un bouquet mêlant herbe-aux-chats, feuille de basilic et menthe poivrée sur la table crée un écran olfactif temporaire, surtout si l’on prend soin de froisser doucement les feuilles avant de s’installer. Empiler plusieurs petits pots aromatiques plutôt qu’un grand seul améliore aussi la concentration locale de composants actifs contre les moustiques.

Pourquoi éviter les pièges du tout-citronnelle ?

S’en remettre uniquement à la culture de citronnelle revient souvent à prolonger le problème. En plus de leur manque d’impact prouvé, certains types de citronnelles sont tropicales et difficiles à acclimater durablement dans nos régions tempérées. Elles requièrent alors des soins particuliers et deviennent vite invasives ou malingres si elles manquent de lumière et de chaleur.

Enfin, miser uniquement sur la citronnelle encourage la concentration sur une solution unique, alors qu’une approche multi-plantes booste l’efficacité globale. En diversifiant judicieusement les plantations, on favorise une harmonie entre plaisir de l’œil, accueil de la faune auxiliaire et rejet naturel des moustiques, sans dépendre d’épandages réguliers d’huiles essentielles ni d’insecticides chimiques nocifs pour l’équilibre environnemental.

Ces articles risquent de vous intérésser